CHAMPIGNY : Les emprises de chantiers du GPE
CHAMPIGNY : Balades urbaines autour des chantiers du GPE
PARIS : ZAC Porte de Vincennes - Phasage
- Extrait d'une étude du montage de l'opération de la ZAC Porte de Vincennes -
PHASE 1 : Le secteur de la porte de Vincennes devient un GPRU
En 2002, Etude de définition : mise en concurrence par la SEMAEST de trois équipes d’urbanisme : l’atelier Ruelle, Lortie et Schall et TreutelGarciaTreutel. Elles ont remis, en octobre 2004 :
- une esquisse des aménagements proposés pour l’avenue de la porte de Vincennes,
- une offre technique et financière pour le projet d’aménagement du secteur,
- un dossier pour le projet urbain.
En 2004, un marché est confié à l'Atelier Ruelle concernant le réaménagement de la porte de Vincennes.
Il n'y a pas eu de consensus sur les trois projets urbains. Mais plusieurs principes d'aménagement ont été retenus en particulier un cahier de clauses techniques.
L'étude urbaine est confié en 2009 à l’équipe AUA Paul CHEMETOV qui a pour mission de proposer un parti d'aménagement global et des hypothèses de programme en vue de la concertation. Les premiers réaménagements de voiries sont réalisés.
PHASE 2 : Phase opérationnelle pour la SEMAPA
En 2012 on estimait que les travaux allaient être terminés en 2018 alors qu'ils débutent à peine à ce jour.
Le phasage de l'opération s'étale sur 7 ans et donc 2 mandatures différentes (élections en 2020).
Compte tenu du poids décisionnel des élus parisiens, la SEMAPA se doit de réaliser le maximum de travaux avant un éventuel changement de mandature. Les élections ont donc un aspect accélérateur.
Si l'ensemble de l'opération devrait durer au moins 20 ans, en dehors des quelques aménagements avant la création de la ZAC, on peut observer que la phase des travaux à proprement parler débute 3 ans après que la concession d'aménagement ait été signée avec la SEMAPA. Cette phase de travaux s'étale sur 4 ans, soit moins longtemps que la phase de débats et concertation.
BAGNOLET : Une dette sans fin ?
- Analyse financière de la commune de Bagnolet : extrait de présentation orale -
Une dette colossale
Bagnolet : 3ème ville la plus endettée de France
Une dette de 133 861 000 euros (3700 euros par habitant) qui a triplé en 15 ans, malgré une stabilisation depuis 2 exercices
Pourquoi une telle dette ?
→ Emprunts toxiques
→ Projets démesurés par rapports aux capacités de financement de la ville (centre-ville)
→ Rénovation en urgence de 3 écoles
→ ZAC Eugène Varlin pour concevoir une nouvelle entrée de villes (40 millions en 2000), bureaux, hôtels…
Une situation financière critique
Bagnolet n’a pas de potentiel fiscal important, elle ne dispose pas d’une population de cadres ou de retraités aisés, mais plutôt d’une population fragile, souvent non imposable. D’autre part, le contexte national est défavorable aux collectivités locales.
Les solutions pouvant être envisagées
La ville entend jouer sur les charges de personnel, en ne remplaçant pas les départs à la retraite, les absences et les contractuels. La mutualisation et la réorganisation de certains services peut également permettre de réaliser des économies (par exemple, la sécurité et le ménage sont désormais réalisés par le personnel municipal et non plus par des prestataires extérieurs).
Des contribuables déjà fortement taxés :
Les deux principales taxes locales ont un taux supérieur à la moyenne de la strate. Augmenter le taux des taxes d’habitation et foncière n’est donc pas envisageable.
Une épargne nulle voire négative :
Depuis 5 ans, la ville a une capacité d’autofinancement représentant environ 0% de ces produits de fonctionnement, c’est-à-dire que l’épargne qu’elle possède chaque année est nulle. L’épargne représentant sa capacité à se désendetter, cette dernière est très faible.
→ Souvent plus de dépenses que de recettes sur un même exercice : de nombreux retards de paiements.
→ Des impôts locaux qui explosent :
- TH : 15,88% en 2015 à 26,12% en 2017
- TF : 21,79% en 2015 à 26,12% en 2017
- On passe d'une moyenne de 647€ par habitant en 2015 à 895€ en 2017.
→ En moyenne un Bagnoltais paie environ 1,6 fois plus de charges de personnel qu'un habitant d'une ville de la même strate. En lien avec la dette, il paie également 3,8 fois plus de charges financières.
→ Un cercle vicieux : des emprunts souscrits chaque années pour faire face aux coûteux projets d'Investissements et rembourser la dette.
BAGNOLET : présentation de la commune
- Rappel de situation : finances locales 2018 -
Bagnolet s'étend sur 2.57km² à l'Est de Paris, dans le sud du département de la Seine-Saint-Denis. Elle dispose de 7 quartiers aux identités propres.
Elle a intégré la MGP et l'établissement Public Territorial Est Ensemble en 2016 (jusque là simplement Communauté d'Agglomération) auquel elle a rétrocédé la gestion des ordures ménagères.
Politiquement, Bagnolet est fortement ancrée à gauche. La ville est un des piliers de la "ceinture rouge" de 1928 à 2014. Témoin d'une gestion politique tourmentée, une coalition PS-PRG menée par Tony Di Martino emporte les dernières municipales grâce à une mésentente FI-PCF.
Des difficultés sociales importantes
Population peu diplômée occupant des emplois peu qualifiés
11,4% ont un diplôme supérieur contre 21,2% en IdF
51,4% d'employés et ouvriers contre 43% en IdF.
Taux de chômage très élevé : 18,7% des actifs contre 11% en IdF.
Un parc de logement social élevé et dégradé avec un tiers de la population résidant en ZUS (Zone Urbaine Sensible), et 43,55 % de logements sociaux.
Des problèmes sécuritaires
Le maire souhaite que La Capsulerie soit une ZSP (Zone de Sécurité Prioritaire).
Potentiel fiscal faible
Taux de pauvreté est de 30%
5,2% de la population bénéficie du RSA
13,1% de la population bénéficie d'aides au logement (APL, ALF, ALS)
Revenu médian annuel : 4000 euros moins élevé que celui de la France.
Une population croissante mais vieillissante
36 237 habitants en 2017, soit 12% d'augmentation depuis 2000.
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Structure démographique de la ville s’apparente à celle d’une ville en déclin.
La population vieillit et la ville ne semble pas attirer les jeunes actifs.